quette et ne tarda pas à dire à Glaiseau qu’elle voulait s’endormir.
— Comment ! dormir ici ! mademoiselle, s’écria Glaiseau ; vous n’y pensez pas !
Le vieillard voulut tirer Agathe par la manche de son domino ; mais la jeune fille en avait déjà ramené le coqueluchon sur sa figure, et elle commençait à s’endormir.
— Malheureuse enfant ! s’écria Glaiseau, voudriez-vous donc me faire mourir ? Allons, mademoiselle Agathe, un peu de courage ; réveillez-vous.
Le bras de celle qui dormait était retombé lourdement sur l’un des côtés de la banquette. Le sein d’Agathe battait doucement et soulevait la soie du domino.
— Monsieur le masque, s’écria Glaiseau en s’adressant à M. de Genlis, vous êtes peut-être un bourgeois, un père de famille… Aidez-moi, monsieur, car mes genoux tremblent sous moi : j’ai peur de perdre mon enfant !
Et l’infortuné Glaiseau se sentait le cœur brisé ; il se lamentait comme si le sommeil d’Agathe eût été pour elle le coup de la mort.
— Endormie ! dit M. de Vannes en s’approchant de Glaiseau. Par ma foi ! voilà la condamnation en règle du bal de l’Opéra ! Mais il faut des soins à cette enfant, reprit-il en tirant de sa poche un flacon de porcelaine.
— Mademoiselle ne peut rester là, reprit M. de Genlis. Chevalier, as-tu ta voiture ?