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VIII.
Deux baptêmes.
Je veux des enfans… parce que lorsqu’ils sont bien habillés, cela fait bien sur le devant d’une calèche.
(Une femme à la mode.)
Judith, ayant cessé de crier au Seigneur, se leva du lieu où elle était demeurée à terre.
(Judith, chap. X.)
Le parfum de l’acacia et des citronniers embaumait la route, la voiture courait aussi rapide que l’éclair. Voluptueusement couchée au fond de la berline, Mme de Langey admirait intérieurement ces chemins nuancés de festons de toutes couleurs : ici des raquettes à fruits rouges, des karatas à bouquets aurore, plus loin des buissons élégans de grad-gale ; mille teintes, en un mot, s’élevant du sol jusqu’à la corne des rochers. La nourrice de l’enfant était vêtue d’une robe de serge noire, livrée de deuil que sa maîtresse seule conservait ainsi qu’elle ; l’enfant, se jouant sur ses genoux, avait une veste blanche serrée par une riche ceinture à franges d’or.
Dans cette cérémonie du rite catholique qui allait