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XXI.
Le poison sous l’ongle.
Mon gentilhomme, me dit-il, votre souper est prêt ; venez, s’il vous plaît, vous mettre à table.
(Gil-Blas.)
D’après ce qui précède, il devient nécessaire de dire ici quelques mots de M. le prince de Rohan[1].
M. le prince de Rohan, qui devait recevoir plus tard les ordres définitifs du roi, concernant le rétablissement des milices à Saint-Domingue, opération militaire dont le mauvais effet détermina son rappel ainsi que celui de M. de Fauveau, commandait alors au Port-au-Prince la partie de l’ouest, comme M. de la Ferronais la partie du nord.
C’était un homme admirablement doué quant au visage et à l’extérieur, mais faible et violent à la fois comme le cabinet de France qu’il représentait. Le conseil de Versailles, qui espérait déjà se racheter par
- ↑ Le prince Camille de Rohan (Rochefort), grand bailli de l’ordre de Malte. Il était le frère du prince de Rochefort, le cousin germain du cardinal et l’oncle de la duchesse d’Enghien.