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À LA FLORE DE L’OBERLAND


La reine de ces monts c’est la petite rose,
Des Alpes le bijou, pure fleurette éclose
Parmi neiges et vents dans le creux du rocher ;
Sur sa robuste tige on voit l’oiseau percher.

Pour trouver l’edelweiss et le blanc saxifrage,
Montons, grisés par l’air, et le muguet sauvage ;
Il pousse en la prairie auprès des flaques d’eau,
Et se mire à la lune et dans le clair ruisseau.

Salut à toi, chardon, qui règnes sur la pente !
Ton cœur tout argenté brille au loin dans la sente.
J’aime tes piquants verts d’un délicat contour,
Et je veux t’emporter en Bretagne au retour.

Ah ! le joli tapis de floréale pousse,
Rosé, multicolore et doux comme une mousse !
Paisible, satisfait, je marche insouciant,
Rêvant à tes parfums sous le vent caressant.