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Page:Rohan - Les Lucioles, Calmann-Lévy.djvu/45

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UN MATIN DE NOVEMBRE

À M. le Comte d’Haussonville, de l’Académie française.

 
Le cercueil s’avançait dans le morne Paris
Sur la neige d’hiver roulant vers Montparnasse,
Il était pauvre et seul. Pas d’enfants, pas d’amis.
Le corbillard geignait, lugubre sur la glace.

Vers la dernière étape il allait lourdement,
Et nul n’accompagnait la triste loque noire,
Bientôt il se couvrit de flocons, blanchissant
Le sombre drap usé qui sembla de la moire,