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Page:Rohan - Les Lucioles, Calmann-Lévy.djvu/53

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SONNET POUR MADAME DE RHADEN

À Monsieur Émile Albert.

 
Mes yeux éteints vous voient, amis consolateurs ;
Mon malheur s’adoucit, la révolte désarme.
Et mon être angoissé n’éprouve plus d’alarme ;
Attendri, tout ému, sa voix parle à vos cœurs.

Écoutez mes accents, chères âmes, mes sœurs ;
La pauvre aveugle rit et, j’espère, vous charme ;
L’écuyère, jadis, versa plus d’une larme
En quittant ses coursiers pour les « maîtres chanteurs ».