Page:Rohan - Les Lucioles, Calmann-Lévy.djvu/77

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

FLORÉALE


À Madame Madeleine Lemaire.


Descendons au jardin, foulons la tiède terre ;
Vois, la chaleur du jour alourdit toute fleur,
Ta main cueille une gerbe et la met dans un verre
Pour prolonger sa vie en un bain de fraîcheur.
L’été grise mes sens, je bois la douce haleine
Des reines de nos prés et des rois de nos champs,
Et sur les buissons d’or je recueille la laine
Qu’y laisse la brebis, puis j’écoute les chants.
Je contemple et j’admire en son brillant pétale