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Page:Rohan - Les Lucioles, Calmann-Lévy.djvu/87

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RÊVERIE


À Musurus bey.


Au bord de l’étang noir, rêvant au clair de lune
Je repasse ma vie auprès de l’églantier,
Je la vois demi-teinte en sa broussaille brune
Lorsque désespéré je ne pouvais prier !

Quelques brillants rayons sillonnèrent mon âme,
Arc-en-ciel lumineux à la fois clair et beau,
Luciole éphémère entre des doigts de femme
Qui paraît, puis s’éteint, comme un pâle flambeau !