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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/60

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PALMIRA.

faute, elle eût cessé de vivre sans sa Palmira ! Famille, fortune, grandeur, qu’elle eût pu recouvrer, elle renonça à tout pour pleurer éternellement l’objet de son fatal amour, et pour veiller sur toi. — Veiller sur moi ! ah ! si j’osais entendre le cri de mon cœur !

Écoute-le, répond hors d’elle-même ladi Élisa, qui voit tomber à ses pieds Palmira s’écriant : Ma mère, ma mère, c’est donc vous ! j’en atteste mon amour, vos soins, ces pleurs, ces baisers, ces baisers si tendres. Confirmez-moi ce bonheur. Oui, ne me l’arrachez pas, ou j’expire dans vos bras. C’est assez de dix-sept ans de réserve, d’une pénible discrétion. Oui, tu es ma fille ! et ce