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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 1.djvu/92

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PALMIRA.

dire, virginale. On m’entraîne en Angleterre, on me confie un enfant charmant ; quelques années s’écoulent, et en font une femme adorable. Témoin chaque jour des progrès de son esprit, de sa beauté, je n’en suis pas moins étonné, ébloui ; sa confiance, sa pure affection, achèvent de me perdre. Une passion brûlante, désespérée, s’empare de mon être ; nulle indiscrétion ne m’est échappée ; mais un instinct secret et familier à tous les cœurs tendres semble avertir Élisa qu’elle est la cause de mes maux. Dangereuse remarque ! j’ai vu ses yeux se fixer sur moi avec l’expression de la douleur ; j’ai osé penser que la langueur qui la consume aussi pouvait être le regret compa-