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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/125

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PALMIRA.

siens. Elle n’oublia rien, son esprit conserva toute sa force, son ame toute sa sensibilité. Elle pardonna à madame de Mircour. Elle bénit Charles, son fils. Les actions qui précédèrent sa fin l’eussent fait adorer, si celles de sa vie entière n’eussent pas commandé cette espèce de respect religieux. Elle expira en posant la main de Palmira sur son cœur, comme pour l’assurer que son dernier soupir était pour elle.

Ainsi périt une des plus belles et des plus intéressantes créatures de l’univers. Une seule faute ternit un si doux et si brillant éclat de perfection. Mais qui oserait s’en rappeler pour la blâmer, connaissant ses malheurs, la pureté, et l’excellence