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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/141

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PALMIRA.

au bonheur de son amie ; elle ne songeait même pas combien cet effort lui coûterait de regrets et de peines, d’après ses sentimens pour Abel, qu’elle eût jugé le plus perfide des hommes, si ce n’eût pas été pour Palmira qu’il eût trahi des sermens presque prononcés.

Précisément, en rentrant au château, elle trouve son père. Elle commence par lui prodiguer ses tendres et respectueuses caresses. Milord, lui demanda-t-elle avec expression, aimez-vous votre fille ? — Si je vous aime, mon amour ! Et la manière dont il la serrait contre son sein paternel, l’en eût convaincue, si réellement elle en eût douté. — Mon père, alors vous acquiescerez à ma prière,