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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 2.djvu/24

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PALMIRA.

sa chère Simplicia, elle ne pouvait que le détester, et cependant son image la suivait par-tout. Si elle joue du piano, c’est la sonate favorite d’Abel ; si elle chante, elle fait les mêmes agrémens que lui ; si elle peint, ce sont ses traits. Ces réflexions excitèrent sa colère contre Abel, elle, et tout l’univers ; et, ressaisissant son pinceau, elle effaça son Apollon.

Dans cet instant, on vint la prier de passer chez Élisa. Elle y trouva du monde, entre autres, madame de Mircour et son fils. Sa mère la présente à ces derniers, en disant : Voici mon élève, l’enfant d’adoption de mon cœur : je lui ai appris à connaître Saint-Ange ; elle chérit et ré-