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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 3.djvu/235

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PALMIRA.

davantage, et j’aurais fini comme Werther. Je sentis donc la pénible nécessité de vous fuir… Je vous dépeins là les différentes anxiétés qui ont causé l’inégalité que vous avez pu remarquer en moi ; enfin nous nous sommes entendus, mon ami, et ma vie est sauvée.

Quelle ame ! pensa Abel, quelle profonde sensibilité sous des dehors si légers ! L’aimable et piquant contraste ! Sa tête était excessivement montée en ce moment : l’avenir prouvera si le cœur, qui avait aimé deux anges d’innocence, comme de beauté, devait se donner entièrement à l’imprudente comtesse de Belmont.

Il lui promit d’aller le soir, s’informer de ses nouvelles, et revint à la