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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/181

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PALMIRA.

de son père dont miladi se ressouvenait encore dans ce moment. Si l’amour put égarer Saint-Ange, réfléchit sa fille, où ne conduira-t-il pas un Carloni ?

Le reste de la soirée se passa assez languissamment. Palmira redoutait cependant de s’en aller. La duchesse fut obligée de lui répéter deux fois, qu’il était temps de se retirer. Il fallut bien enfin se décider : ce qui ne lui était jamais arrivé, elle pria un des domestiques de l’escorter jusques chez elle. Avant de se coucher, elle examina les moindres coins de son vaste appartement. Ne remarquant rien qui pût redoubler ses inquiétudes, elle s’endormit, non pas avec le calme qui devait être le partage