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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/195

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PALMIRA.

quels elle aurait pu compter, en daignant y revenir. Mais Palmira, si vertueuse, si belle, n’avait pas reçu de la nature, un caractère propre à la rendre heureuse, comme on a pu le remarquer bien des fois. La honte de sa naissance l’avait constamment aigrie. Cette roideur de sentimens, sa fierté, une passion que la raison s’efforçait vainement d’éteindre, voilà les obstacles qui la séparaient de sa patrie, de ses amis.

À l’heure du dîner, on vint la servir dans sa chambre. Rosine, qui lui était véritablement affectionnée, sur-tout depuis la rencontre de Paula, gémissait de ses peines, et maudissait Carloni, qu’elle voyait bien en être la cause.