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Page:Roland - Palmira, 1801, tome 4.djvu/42

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PALMIRA.

rément cela n’affaiblit en rien la tendre compassion que m’inspirent celles qui n’en ont pas été préservées, et qui en sont devenues les victimes.

Palmira soupira et rougit… Ce mouvement avait rapport à elle ; il était émané de la dernière réflexion de la maréchale ; mais il fit bientôt place à des sensations de respect et d’admiration. Comment ne pas adorer, en effet, une vertu si austère pour elle, si indulgente pour autrui ? Les détails que Palmira venait d’entendre, redoublèrent donc encore son attachement pour madame de Saint-André : le calme de l’ame de cette femme angélique se communiqua jusqu’à la sienne. L’image d’Abel l’agitait moins à ses côtés,