tribunal de l’Arioste, aussi fièrement que vous me citez Linné quand je ne reconnais pas les plantes qu’il a nommées.
Adieu, seigneur ; je vous salue et ne vous souhaite encore rien, puisqu’il nous reste plus de huit jours de l’année.
Vous a-t-on jamais dit que nous avions des nouvelles de certain jeune homme[1] perdu dans les fontes, les forges et les fourneaux de Bourgogne ? Vous n’aurez jamais le courage de visiter l’établissement du Mont-Cenis et de sauter, à vingt lieues de là, chez de braves gens de l’autre siècle ?
Fi ! que c’est laid de tenir ainsi à sa ville de boue et de fumée, et de ne pas savoir se dégager pour un petit tour de province !
Nous voici avec de la neige et de la gelée ; prends garde à toi, mon bon ami, dans la ville et sur le maudit pavé que tu parcours. On a tenu hier la séance académique qui a fait admettre les titulaires par toi proposés, et ranger les autres aux vétérans[3]. Je n’ai pas revu le
- ↑ Joseph d’Antic, le frère cadet de Bosc. — Il avait d’abord occupé un petit emploi dans l’administration des Domaines. « Nous avons vu avec peine, écrit Lanthenas à Bosc, le 10 décembre 1785 (coll. Morrison, inédit); que Monsieur votre frère avait quitté la partie de Domaines. » Mais ç’avait été pour être employé aux forges du Creusot (Biogr. Rabbe).
- ↑ Ms. 6239, fol. 190-191.
- ↑ La comparaison des listes de l’Académie de Villefranche en 1786 et 1787 (Alm. de Lyon) permet de se rendre compte des changements auxquels il est fait ici allusion :
Deux académiciens ordinaires ont passé vétérans ; par contre, on a nommé quatre « académiciens ordinaires » et quatre « académiciens associés », à savoir :
L’abbé Guillon ;Riboud, procureur du Roi au bailliage de Bourg ;Le Camus, de l’Académie de Lyon