Sur le rôle de Roland à Lyon durant les premières années de la Révolution, le livre de M. Maurice Wahl, fait avec les registres municipaux, donne tous les renseignements nécessaires.
Contentons-nous donc de noter, pour aider à suivre la Correspondance, que Roland fit partie du conseil général de la commune de Lyon dès sa formation, en février-mars 1790, mais d’abord seulement en qualité de notable. Une brochure, Municipalité de Lyon, aperçu des travaux à entreprendre et des moyens de les suivre (32 p. in-8o), l’avait mis en vue et avait beaucoup servi à le faire élire. Il y traçait son plan d’organisation municipale, qui fut suivi dans ses grandes lignes.
Une fois élu, il devint comme le chef de la fraction la plus démocratique du conseil. En avril 1790, il demanda la publicité des séances (Wahl. p. 160-161). Déjà il avait proposé la réduction des octrois au moyen d’une taxe progressive sur les loyers. Aussi, lorsqu’éclata à ce sujet l’émeute des 25-26 juillet, où le peuple démolit les barrières, fût-il accusé d’être un des chefs de la révolte, bien que depuis trois semaines il eût quitté Lyon pour conduire au Clos Bancal des Issarts (lettres 362-370). Il ne revint à Lyon qu’en septembre, avec Bancal et Lanthenas, et travailla avec ce dernier à organiser les sociétés populaires, les clubs de quartier, aboutissant à un Club central, pour faire concurrence à l’ancienne Société des Amis de la Constitution (appelée aussi Société du Concert), où dominait la fraction bourgeoise du parti patriote. Il activait ainsi la Révolution, tout en croyant encore possible de la maintenir dans les voies légales (Voir son Discours prononcé, le 2 janvier 1791, à la Société centrale, 15 p. in-8o).
En novembre 1790, il devint officier municipal, mais, le mois suivant, se vit préférer son ami Bret pour la place de procureur de la commune. Nommé président de la commission des finances, il travailla activement à débrouiller la situation terriblement embarrassée que l’ancien régime avait léguée au nouveau et que les événements n’avaient pu qu’aggraver. C’est à ce titre que la municipalité décida, le 10 février 1791, de l’envoyer à Paris avec Bret, pour demander à l’Assemblée de nationaliser la dette lyonnaise. Il semble que ses amis eux-mêmes ne fussent pas fâchés d’éloigner un collègue trop impérieux.
Quand il revint de sa mission, en septembre, les élections pour la Législative étaient faites, et il n’avait pas été élu. On crut lui donner une fiche de consolation en le nommant membre du directoire du district, mais il ne jugea pas cette compensation en le nommant membre du directoire du district, mais il ne jugea pas cette compensation suffisante, et il la refusa, préférant se laisser renommer officier municipal (décembre 1791). Ce n’était d’ail-