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Page:Roland Manon - Lettres (1780-1793).djvu/536

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L’ami d’Antic m’a fait inviter hier à dîner pour aujourd’hui chez des amis de lui ; nous devons voir M. de l’Isle ; mais il faut finir et faire mes autres expéditions. Adieu donc, je laisse aux amis, dont je ne te parle guère, à te dire tout ce que je devrais exprimer d’eux.


P.-S. de Lanthenas :

Je devais, mon ami, vous demander une lettre pour MM. de Ladrue qui leur recommandât cet ami du Puy dont je vous avais parlé l’année passée, M. Heyde. Il a des talents, entend les affaires, a voyagé en Italie et en France, est plein d’activité et de bonne volonté. MM. de Ladrue pourraient peut-être le servir par eux-mêmes ou par leurs amis ; faites-moi le plaisir de m’envoyer une lettre qui puisse le leur présenter et les fasse employer chaudement, soit de vous, soit de M. Flesselles, comme vous jugerez qu’il vaudra mieux. J’ai commencé ce matin à ranger mes livres. Je vous enverrai demain la note de quelques-uns dont je veux me défaire ; vous me ferez le plaisir de la faire voir à vos chers voisins au souvenir desquels, et dans l’occasion, je vous prie de me renouveler.

J’attends toujours des lettres de chez moi autres que-celles que je vous ai envoyées, c’est-à-dire du papa ou de sa part qui me confirme la même chose.

J’irai voir ce soir à huit heures le chevalier vieux Nestor, qui m’inspirait depuis longtemps les mêmes sentiments que celui à qui nous le comparons inspirait à Télémaque. Il me reparlera encore des extraits, armes, etc. N’avez-vous pas fait à cet égard toutes les recherches possibles ? Il me parlait d’un Saurin, généalogiste de France : l’avez-vous vu, ou un autre autrefois, comme le pense la chère moitié ?

Adieu, mon ami, ménagez-vous ; je vous embrasse corde et animo.


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À BOSC, [À PARIS[1].]
7 juin [1784, — d’Amiens].

Il y a bien longtemps, notre bon ami, que je n’ai eu le plaisir de m’entretenir avec vous ; mais j’ai tant à faire et tant à me reposer, que je fais toujours sans

  1. Bosc, IV, 61 ; Dauban, II, 500.