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s’aheurter de son côté, et, si les choix sont mêlés, du moins il y en aura de bons.

Adieu, notre ami ; envoyez-nous donc une fois quelque courrier. Nous sommes toujours de braves gens qui vous aimons bien.


344

[À BOSC, À PARIS[1].]
16 avril 1790, — [de Lyon].

Jusqu’à ce que l’appétit revienne pour faire honneur au pain, au cidre que vous offrez, et surtout au fricot et au bon vin, je suis un peu gourmande, plus trop jeunette, et je trouve que cette dernière partie vaut bien l’autre. Vive le lit ! Par-dessus tout peut-être, car, avec toute l’activité possible, le repos me paraît la moitié de la vie.

Mais comment diable faire marcher un notable de Lyon ! Voilà bien l’embarras. Tirez-nous de là, en nous trouvant voiture et chevaux, surtout bourse garnie, et tout le poids de la notabilité ne nous empêchera pas d’être alertes.

En voilà bien assez pour de mauvais contes ; je vous embrasse tout rondement, en ami, en patriote. Adieu.


345

[À LANTHENAS, À PARIS[2].]
3 mai [1790, — de Lyon].

Au feu ! au feu !

Nous ne sommes pas au bout des crises, il s’en prépare de terribles,

  1. Ms. 6245, fol. 4-5. C‘est un post-scriptum ajouté par Mme Roland à une lettre de son mari à Bosc, relative à l’impression du tome III du Dictionnaire des manufactures ; mais on n’y trouve rien à quoi on puisse rattacher ce post-scriptum, qui répond évidemment à une lettre de Bosc invitant ses amis au voyage de Paris.
  2. Ms. 9533, fol. 243-244, autographe, qui a souvent passé dans les ventes.