Le motif d’action héroïque, évoqué par les cors, remonte du fond de la mort...
D’un bond, tout l’orchestre s’est relevé et l’acclame. C’est la résurrection. Toutes les forces de l’âme reprennent leur marche au but assigné, La troisième partie s’ouvre. À elle est réservée la victoire. Par un trait de génie, dont Wagner semble avoir retrouvé l’idée dans Parsifal[1], elle s’annonce enfin par la prophétie du cor, puis de la flûte, qui, pour la première fois, maintiennent magiquement pendant cinq mesures — (transposé du ton de mi bémol en ja majeur, puis en ré bémol) — le motif sur la dominante, au lieu de le laisser retomber :
La troisième partie, synthèse des deux premières, reproduit en raccourci le drame musical qui vient de s’y dérouler. Mais elle ne se borne pas, selon les règles d’habitude, à le répéter. Elle devrait finir. Elle ne veut pas finir ! Mallarmé disait de la Marche de Wagner pour le Centenaire de l’Indépendance des États-Unis, que c’était une dynastie d’Égypte, qui marche. La Coda du premier morceau
- ↑ L’observation est d’Alfred Lorenz.