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Page:Rolland - Beethoven, 1.djvu/289

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BEETHOVEN

cet arc-en-cieî sonore a une beauté bien pure et bien nouvelle. Et pourtant, je regrette, dans la première version, le premier appel à l’espérance :

— « O Hoffnung !... O kcmm !... Hoffnung !... O komm !... s ce soupir presque parlé 1, auquel répond déjà, par avance, dans l’orchestre (les graves cors et les bassons), le chant de l’Espérance.

C’est comme si on la voyait venir sur les nuées... Elle tend les bras à l’infortunée... Et commence le lied auguste, l’hymne à l’espoir dans la douleur, cette prière des cœurs meurtris, qu’aucun d’eux ne pourra jamais redire ou écouter. sans des larmes cachées. C’est notre Beethoven, celui que nul autre musicien (et tant d’autres nous sont chers !) 11. o sprechend oder singend », a-t-on ajouté sur la partition.