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Page:Rolland - Beethoven, 1.djvu/330

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LES GRANDES ÉPOQUES CRÉATRICES

IV. Testament de Ilciligenstadl (6 octobre 1802). « ... Pensez que, depuis six ans (donc, depuis 1796) je suis tombé dans un état incurable, que d’imbéciles médecins ont aggravé... 1 »

C’est la première fois que nous voyons Beethoven attribuer l’origine de son mal à une date aussi éloignée. Mais il faut remarquer que, par « cet état incurable », il ne spécifie pas sa maladie d’oreille. Si l’on se reporte à 11 lettre du 29 juin 1801, et aux notes de W geler (dans scs Biographische Notizen) sur son ami d’enfance, on voit que ce qi i débutait en 179G, c’est « la maladie du bas-ventre, où résidait (d’après le diagnostic de Wogeler) le principe de s< n infirmité, de sa dureté d’oreille et de l’hydropisie qui l’emporta. » Il n’est pas question de surdité, avant 1798. au plus tôt (« seit drei Jahren », 1801).

Mais au moment où Beethoven écrit ce Testament, il est « depuis une demi-année à la campagne », sur le conseil de son médecin, qui lui a recommandé « d’épargner son ouïe le plus possible ». Et c’est peu avant, pendant une promenade d’été 1802, que s’est produite la scène pénible avec Pues. Ries a eu l’imprudence d’attirer son attention sur une mélodie de flûte, dans la campagne. Beethoven ne l’entend pas, et il est atterré. L’impression a dû être accablante, car il en reparle, quelques mois après, dans le Tcs- 1. «... Aber bedenlcet nur, dass seit sechs Jahren ein heilloser 7.u*~ land mich befallen, dure h unvernünftige Ærzte verschlimmert... »