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Page:Rolland - Beethoven, 2.djvu/203

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GŒTHE MUSICIEN

piel allemand, ou le Lustspiel en prose, avec Arien et Liedern : en 1773-74, son Erwin und Elmire, dont Joh. André d’Offenbach écrit les mélodies. Ensuite, nous l’avons vu rêver d’une conjonction dramatico-musicale avec Gluck, et, mal reçu par le vieux, faire choix d’un ami musicien, jeune et bien doué, qu’il espérait former : Christoph Kayser. En même temps, avec son amie Korona Schrôter, il se fait maître et inventeur de ballets (1782). Il ne conçoit rien, dans ces premiers temps de Weimar, sans accompagnement musical et chants. Ainsi, de sa Proserpina, monodrame déclamé avec musique (1776), dans l’esprit de J. J. Rousseau. Ainsi, de sa Lila, opéra-féerie. Et c’est alors qu’il étudie la déclamation de Hændel et de Gluck. Mais ce qui lui manque le plus, à Weimar, pour exécuter ses plans, c’est le musicien.

minio delto Panurgo seconda s, écrit à Francfort, dans l’automne de 1772. (On le trouvera, pp. 77-82 du vol. III de Der junge Gœthe, éd. de Max Morris, 1910, Insel-Verlag.) Ce « Concerto » (le mot étant pris dans l’acception ancienne de « Cantate » était fait « pour être exécuté dans la Gemeinschaft der Iieiligen, à Darmstadt a. C’est une succession bouffonne de morceaux indiqués par des titres musicaux, avec les nuances et le tempo : — Tempo giusto C. Allegretto 3 /8. Arioso, Allegro con furia. Cantabile. Lamentabile. Ein wenig geschwinder con speranza. Allegro con spirito. Choral. Capriccio con Variazioni 1. 2. 3. Air français. Molto andante. Con espressione. — Et, pour finir : Presto fugato, à double chœur imitant, d’une façon burlesque, les sons des instruments : — « Dum du, dum du. Dum dim di di du (bis). Hohu ! Hohu /... »