un siècle et demi. Il savait épouser les intentions artistiques de Gœthe, et saisir les inflexions justes de sa déclamation. Il pouvait habilement faire alterner, en une même scène musicale, les intermèdes instrumentaux avec la parole déclamée, passer de là au récitatif chanté, puis à l’air, et en varier les rythmes et le caractère expressif. Il pressa Gœthe de lui écrire un libretto d’opéra. Gœthe, stimulé par lui, songea à construire un drame lyrique, dont les personnages eussent été inspirés d’Ossian. Il aurait mis en œuvre la mythologie du Nord et les sagas.
— « J’ai déjà conçu un plan, que vous entendrez, à votre prochaine visite 1... » On aime à se figurer les Normes, commençant à filer dans le cerveau de l’Olympien, les destinées du Wanderer dans le Ring Wagnérien a... Dans le même temps, il a repris son Affaire du Collier, et il en a fait un opéra-comique en trois actes : Die Mystifizierten. Il se retrouve avec son musicien, à Venise ; et Reichardt ne laisse pas refroidir l’opéra promis. Mais l’attention de Gœthe faiblit. A ce mo- 1 21. Fin 1789. Autre projet, issu du même culte pour Gluck, que Reichardt professait avec lui : une tragédie musicale, avec chœurs, à l’antique : Die Danaïden. Gœthe en établit le plan, dans la décade qui suit.
2. Aussi bien, trouve-t-on déjà dans la mise-en-scène de Sk Proscrpina de 1815, les trois Nornes — les trois Parques.
