pourtant, elle fut. Si elle s’est trompée plus d’une fois sur ce que furent les autres, elle n’a jamais trompé les autres ni elle-même sur ce qu’elle a été.
ette vie passionnée est encore loin d’être décrite. Ses rapports avec Goethe ont presque exclusivement
absorbé les regards de l’histoire. Mais si intense qu’ait été cet
amour, il ne faudrait pas croire que l’univers de Bettine y ait été enfermé. Dans cet univers brûle la flamme du souvenir ; mais ses limites s’étendent bien au delà de l’horizon de la vie et même de la pensée de Gœthe.
Sans parler ici de l’activité littéraire de Bettine, dont l’abondante production a été en partie étudiée, il y aurait beaucoup à dire sur sa pensée musicale 1t — sur sa vaste correspondance avec 11. Max Friedlænder a publié un choix de scs compositions, en supplément à l’édition du Gœlhe’s Briefwcchsel mit einem Kinde, Propylaen-Verlag, 1920.
Dans les manuscrits mis en vente en 1929, figurait un Komposilionsbuch d’une centaine de pages, contenant ses compositions sur des lieder de Gœthe, de Arnim, de Hûlderlin, (dont elle fut une des premières à reconnaître le génie). — On y trouvait aussi des méditations musicales, entr* autres « sur l’importance de la pause