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Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/538

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BEETHOVEN

Le vrai second et dernier morceau, VArietta de l’op. iil, n’était donc pas encore conçu ; il sera lent à se dégager. Et Beethoven, qui, au milieu de ses esquisses, est repris par le travail final de sa Messe (l’Mgnus), n’aperçoit pas la signification juste et profonde du premier morceau. Nouvel exemple, entre cent autres, du subconscient musical de Beethoven ! Il porte, au fond de lui, une flore sous-marine. Des coups de lame en arrachent des fragments. Quand ces fragments affleurent à la surface, ils sont souvent méconnaissables ; Beethoven lui-même se trompe sur leur vraie nature. Ce n’est qu’après des plongées successives et méthodiques qu’il reconstitue leur frondaison. Mais à partir de l’instant où il a commencé le travail de sondage, il ne le lâche plus qu’il ne soit parvenu au fond. Quand le premier morceau de l’op. 111 est mis en chantier,