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Page:Rolland - Jean-Christophe, tome 6.djvu/178

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JEAN-CHRISTOPHE À PARIS

aléatoire de rien fonder sur lui, malgré son esprit vif et charmant, et son cœur qui était un trésor de tendresse, comme celui d’Antoinette. Constamment, il compromettait des mois d’efforts par des inconséquences, des découragements, des flâneries, des amours de tête, où il perdait son temps et ses forces. Il s’éprenait de jolies figures entrevues, de petites filles coquettes, avec qui il avait causé une fois dans un salon, et qui ne faisaient aucune attention à lui. Il s’engouait pour une lecture, un poète, un musicien : il s’y enfonçait pendant des mois, d’une façon exclusive, au détriment de ses études. Il fallait le surveiller sans cesse, en ayant grand soin qu’il ne s’en aperçût point, de peur de le blesser. Des coups de tête étaient toujours à redouter. Il avait cette surexcitation fébrile, ce manque d’équilibre, cette trépidation inquiète, que l’on rencontre souvent chez ceux que guette la phtisie. Le médecin n’avait pas caché le