Page:Rolland - L’Âme enchantée, tome 3.djvu/187

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— Vous me faites mal. Laissez-moi ! Voulez-vous me détruire aussi ?

— Je ne vous pèserai plus longtemps.

Elle s’enfuit.

Dans la journée, ils délogèrent de la maison. Toute la maison respira. Leur voisinage était une cause de plaintes incessantes. Annette, qui avait voulu leur départ, s’inquiéta de les voir partir. Elle essaya de connaître leur nouvelle adresse. Apolline la lui refusa, comme elle refusa, d’un « Non » brutal, l’offre d’argent qu’Annette lui fit.

En cette même semaine, leur voisin de palier, le jeune Chardonnet revint en permission de quarante-huit heures.

Ces heures, il les passa, au logis, enfermé. Personne ne le voyait.

Mais, derrière la paroi, Marc écoutait les pas et, d’un regard aigu, il suivait le drame muet du retour.

Clarisse n’était plus Clarisse de l’an d’avant. Le tourbillon de folie qui avait passé sur elle, avait passé… Et elle se retrouvait au bercail, silencieuse, enfermée entre les quatre murs de son appartement et ceux plus hermétiques où se terre la pensée, allant, venant sans bruit, de l’une à l’autre chambres, sans faire grincer un meuble, ni craquer le plancher… La chatte… Et nul