Page:Rolland - L’Âme enchantée, tome 6.djvu/568

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chercher la petite modiste malade dans sa mansarde, et l’avait enlevée. Et dans le même moment, Annette, penchée sur Sylvie, vit dans ses yeux l’image de l’ancien enlèvement. Leurs yeux se rirent.

— « Ma petite vieille », dit Annette, « on recommence donc ses vingt ans ? »

— « Tu peux le dire ! » fit Sylvie, en montrant dans le miroir sa face rouge et son corps épaissi. « Quand j’étais page du duc de Norfolk… »

— « Caille ! caillette ! » dit Annette, l’embrassant.
« Plus elle est grasse, plus elle est bonne à manger. »

— « Emporte-la donc, et qu’on la rôtisse ! Je ne suis plus bonne, qu’au cul la broche du bon Dieu ! »