Page:Rolland - La Révolte des machines.djvu/47

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Après un temps d’incertitude et d’oscillations chaotiques, les machines ont entrepris la destruction de la campagne. Et chacune, dans ce large espace, fait choix de ce qui est son lot, s’y acharne avec une obstination effrayante et maniaque.

Les BATTEUSES ET FAUCHEUSES rasent rasibus les champs.

Les SCIES MÉCANIQUES tranchent les arbres, au ras du sol, et les débitent ensuite en petits rondins.

Les PERFORATRICES cherchent partout des parois contre qui s’escrimer.

Les GRUES, stupidement, enlèvent de terre tout ce qu’elles peuvent happer, et versent à gauche ce qu’elles ont pris à droite, et reversent à droite ce qu’elles ont mis à gauche.

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