une méditation sur Empédocle d’Agrigente et le règne de la Haine[1]. Mais ses dimensions eussent dépassé le cadre assigné à ce volume et risqué de compromettre l’équilibre des diverses parties.
Je ne me suis pas astreint à la succession chronologique des articles ; j’ai préféré les grouper, d’après l’ordre des sujets ou des raisons artistiques. Je me suis contenté d’indiquer, à la fin de chacun, aussi exactement qu’il m’a été possible, les dates de leur publication et (quand j’ai pu les retrouver) de leur composition.
Qu’on me permette encore quelques lignes d’explication, pour orienter le lecteur :
Ce volume et celui qui précède, Au-dessus de la Mêlée, ne constituent qu’une partie de mes écrits sur la guerre, au cours des cinq années dernières. Ce sont uniquement ceux qui ont pu être publiés en Suisse. (Encore ne sont-ils pas complets, car je n’ai pu les réunir tous.) Mais le plus important de beaucoup, en étendue et en valeur documentaire, est un recueil, contenant, au jour le jour, la notation des lettres, entretiens, confessions morales, que je n’ai cessé de recevoir des esprits libres et persécutés de tous les pays. J’y ai aussi sobrement que possible inscrit mes propres réflexions et ma part dans le combat. Unus ex multis. C’est en quelque sorte le tableau des libres consciences du monde luttant contre les forces déchaînées du fanatisme, de la violence et du mensonge. Des scrupules de discré-
- ↑ Publiée en brochure dans les éditions du Carmel, à Genève et à Paris, en 1918.