Page:Rolland - Mahatma Gandhi.djvu/207

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Je ne vous demande pas d’actions de grâces pour ma guérison. Votre union me rendra la santé plus vite que tous les soins médicaux. Mon cœur a été accablé par ce que j’ai appris de vos dissentiments. Tant que ce fardeau pèsera sur moi, je ne puis prendre de repos. Je fais appel à tous ceux qui ont de l’amour pour moi. Unissez-vous ! Je sais que la tâche est difficile ; mais rien n’est difficile, si nous avons une foi vivante en Dieu. Hindous, mahométans, mettez fin à votre mutuelle méfiance ! C’est la faiblesse qui engendre la crainte, et la crainte la méfiance. Rejetons, l’un et l’autre, nos craintes ! Même, si l’un, seul, de nous cesse de craindre, nous cesserons de nous quereller. Je sais qu’au fond nous nous aimons comme des frères. Je vous demande de partager mon anxieuse volonté d’union… »

Quant à sa tactique de combat, elle reste la même. Deux ans de méditation solitaire n’ont fait que le convaincre davantage de son efficacité. En premier lieu, le rouet, comme seul remède contre le paupérisme. L’union des races. La disparition de « l’intouchabilité ». L’application méthodique de la Non-Violence en pensées, en paroles et en actions…