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soulevée, le corps penché en avant, et, le souffle oppressé, elle gémit à mi-voix :
— Ô Pierre !
Pierre, saisi, la regardait.
— Ô Pierre ! Qu’est-ce que nous sommes ?… Qu’est-ce qu’on veut de nous ?… Qu’est-ce que nous voulons ?… Qu’est-ce qui se passe en nous ?… Ce canon, ces oiseaux, cette guerre, cet amour… ces mains, ce corps, ces yeux… Où est-ce que je suis ?… et qu’est-ce que je suis ?…
Pierre, qui ne lui connaissait pas cette expression d’égarement, voulut la prendre dans ses bras. Mais elle le repoussa :
— Non ! Non !…
Et, se cachant la figure dans les mains, elle s’enfonça la figure et les mains dans l’herbe. Pierre, bouleversé, suppliait :