Page:Rolland - Pierre et Luce.djvu/43

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En temps ordinaire, cette muette fascination n’eût pas sans doute persisté. À cette heure de l’adolescence où l’on est amoureux de l’amour, on le voit dans tous les yeux ; le cœur avide et incertain le butine des uns aux autres ; et rien ne le presse de se fixer : il est au début de sa journée.

Mais la journée d’aujourd’hui serait brève : il fallait se presser.

Le cœur du jeune homme se hâtait d’autant plus qu’il était en retard. Les grandes