Page:Rolland - Vie de Beethoven.djvu/133

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qu’une fois dans sa vie : c’est quand il était jeune. Aux pierres de Bonn, à Kreuzberg, à Godesberg, à la Pépinière, etc., tes idées doivent maintes fois joyeusement s’attacher.

Je veux maintenant te parler de moi, de nous, pour te donner un exemple de la manière dont tu dois me répondre.

Après mon retour de Vienne, en 1796, cela alla assez mal pour moi ; pendant plusieurs années, je dus vivre seulement de mes consultations, comme médecin ; et cela dura quelques années dans cette contrée misérable, avant que j’eusse le nécessaire. Puis je devins professeur avec un traitement, et je me mariai en 1802. L’année d’après, j’eus une fille, qui vit encore et qui est tout à fait accomplie. Elle a, avec un jugement très droit, la sérénité de son père, et elle joue à ravir des sonates de Beethoven. Elle n’y a pas de mérite : c’est un don inné. En 1807, j’ai eu un garçon, qui étudie maintenant la médecine à Berlin. Dans quatre ans, je l’envoie à Vienne : prendras-tu soin de lui ?... J’ai fêté