style savant d’imitation, comme celui d’Alcina (au troisième acte), le trio d’Acis et Galatée dégage bien du couple des amants la colossale figure de Polyphème, le trio de Tamerlano oppose Tamerlan exaspéré à Bajazet et à Asteria, qui le provoquent, et le trio du Jugement de Salomon dessine les trois individualités diverses, la force calme de Salomon, les criailleries agressives de la mauvaise mère, et les supplications douloureuses de la bonne mère. Le trio de Susanna n’est pas moins libre, mais dans le style comique : l'un des deux vieillards madrigalise, l'autre menace ; l'ensemble forme une petite scène très vivante, que Mozart n’eut pas désavouée[1]. — Les quatuors sont rares. Il y en a deux petits dans le Trionfo del Tempo, écrit à Rome. Dans Radamisto, Hændel a fait un essai de quatuor dramatique, mais assez maladroit, et répété da capo[2]. Le plus émouvant de ses quatuors est celui du second acte de Jephté. — C’est aussi dans Jephté au troisième acte, que se trouve l’unique quintette qu’il ait écrit, à notre connaissance.
Les chœurs sont réduits, dans l'opéra italien