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78 LES ORIGINES DU THÉÂTRE LYRIQUE MODERNE.

parât, au palais Pitti , pour les noces de Marie de Médicis avec Henri IV, le 6 octobre 1600; le duc de Bellegarde était présent. La date est restée mémorable dans l'histoire de l'art ; car elle a consacré définitivement l'avènement de l'opéra. Le solennel re- tentissement des fêtes, la part que prirent à la représentation les plus fameux musiciens et les plus nobles seigneurs d'Italie (1), le génie de Péri, qui chanta lui-même le rôle d'Orphée avec un art admirable (2), eurent dans toutes les cours italiennes, et presque aussitôt dans celles de l'étranger, un éclatant écho qui devait sus- citer la jalousie des princes à servir Fart nouveau.

L'Orfeo de Péri était à peine représenté, que Gaccini écrivait une autre musique pour le même poème (3) (il avait fait repré- senter auparavant, aux fêtes du mariage, une petite pièce pasto- rale, II ratio di Cefalo, le 9 octobre 1600, au Palais- Vieux) (4). — Déjà Gagliano se préparait à marcher sur leurs traces (5). Mon-

��nissima Maria Medici regina di Francia e di Navarra. Florence, Marescotti 1600 (Exemplaires à Bologne (Lie. mus.) , aux diverses bibl. de Florence, à Bruxelles et à Crespano).

Nouvelle édition en 1608. Venise, Raverii (Exemplaires à Bologne, Flo- rence, à la Bibl. Sainte-Cécile de Rome, et à Londres).

Kiesewetter en a publié quelques morceaux à la fin de son livre : Schich- sale und Beschaffenheit, etc. Il n'y a pas d'orchestre marqué dans la parti- tion. Les chœurs sont très peu développés.

(1) « Un noble d'Arezzo, Francesco Rasi, « di voce granita e suave, » élève de Caccini (suivant Bonini), chantait Aminta. Antonio Brandi tenait le rôle d'Arcetro ; Melchior Palantrotti , celui de Plutone; tandis que derrière la scène, l'orchestre était, tenu par des seigneurs : Jacopo Corsi jouait le gra- vicembalo; D. Grazia Montalvo, le chitarrone; Giovambattista del Violino, la lira grande; et Giovanni Lupi, le liuto grosso. » (Préf. de Péri.)

« Notre ami Orazio Vecchi, « nobilissimo testimonio del mio pensiero, » l'entendit. » (Préf. de Péri.)

(2) « Alors Jac. Péri retrouva cette merveilleuse façon de réciter en chantant, que toute l'Italie admira. » (Préf. de Gagliano à Dafné.)

(3) Giulio Caccini, L'Euridice, .composta in musica , in stile rappresenta- tivo da G. C. detto Romano. Florence, Marescotti, 1600. Dédicace du 20 dé- cembre 1600 à G. Bardi (Exemplaires aux Bibl. de Florence, à la Sainte- Cécile de Rome, à Naples, Venise, Bologne, Crespano et Vienne).

Nouvelle édition en 1615. Venise, Vincenti (Exemplaire à Oxford).

(4) Le dernier chœur du Rapimento di Cefalo est imprimé à la fin des Nuove Musiche de 1601, Florence.

(5) Je crois bon d'ajouter ici la liste des autres œuvres connues (par le titre, la partition étant perdue, sauf pour la Flora, voir Gagliano) de Péri :

Carnaval 1615, Guerra d'Amore, opéra di festa, mascarade, poés. Salva- dori (Péri y prit part à la composition musicale, de concert avec P. Grazie, Signorini, Turco).

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