Page:Rollinat - Dans les brandes (Charpentier, 1883).djvu/278

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Matins bleus, jours gais, nuits d’extase,
Colloque à l’ombre du buisson
Où le baiser coupait la phrase
Et qui mourait dans un frisson,

Tout cela, chimères et leurre,
Dans la mort s’est évaporé !
Et je me lamente et je pleure
À jamais farouche et navré.

Je crois voir sa tête sans joue !
Horreur ! son ventre s’est ouvert :
Oh ! dans quelques jours qu’elle boue
Que ce pauvre cadavre vert !

Sur ses doigts et sur son cou roides
Pleins de bagues et de colliers,
Des bêtes gluantes et froides
Rampent et grouillent par milliers.