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LES MAGICIENS


Bergère noire de l’étrange
Qui mène son vague troupeau
Par les chemins creux du tombeau
En filant à la terre un lange
Couleur de crime et de corbeau,
La Grande Nuit par qui tout change
Rend l’amour fantastique et beau,
Car elle entre dans cette fange
Comme le vent dans un drapeau ;
Elle s’y donne, s’y mélange,
Et le mystère, son suppôt,