Page:Rollinat - L’Abîme, 1886.djvu/136

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Car l’homme conscient de sa perversité,
N’y voyant qu’un portrait vaguement reflété
De sa propre hantise et de son propre drame,
Se dit : « J’ai déjà lu tout cela dans mon âme !

« Or, le démon avide au labeur dépêché
Presse les attentats que mon rêve élucubre ;
Il apporte partout sa trouvaille lugubre,

« Son imprévu hideux au roman du péché,
Et je suis sa dictée avec un tel délire
Hélas ! que je n’ai pas le temps de me relire. »