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Page:Rollinat - L’Abîme, 1886.djvu/155

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Pourtant, l’avis que je hasarde
Veut ton bien en désapprouvant
Ta conscience qui se vend
Et ton honneur qui se lézarde.

Soit ! reste endurci. Mais prends garde !
Et songe que dorénavant
Surgira partout, t’observant,
Ma sollicitude hagarde.

Pour gêner ton remords savant
Et ta pénitence cafarde,
Je me suis fait spectre mouvant
Et ma poussière te moucharde.

Toi, tu me fuis ! Moi, je te garde
Encore mieux qu’auparavant :
Plus ta chute va s’aggravant
Et plus ton salut me regarde ;