Page:Rollinat - L’Abîme, 1886.djvu/32

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La rentrée augmente vos craintes
Qui métamorphosent d’un coup
Votre escalier en casse-cou,
Vos corridors en labyrinthes ;

Et puis dans votre appartement,
Dont le calme fait les magies,
Vous allumez plusieurs bougies
Pour rassurer votre tourment ;

Or, cette précaution même
Ajoute encore à votre effroi,
Car vous songez trop au pourquoi
De l’illumination blême.

Maintenant sous le plafond brun,
Tous ces flambeaux de cire vierge
Ont la solennité du cierge
Qui brûle au chevet du défunt ;