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XIV
LA TAUPE
La taupe a ressenti la haine
Du soleil qui cuit l’arbrisseau,
Mord le roc, pompe le ruisseau.
Combien pitoyable se traîne
Sa nuit d’aveugle souterraine !
Pleine de faim elle surmène
Sa dent, son groin de pourceau,
Ses mains, ses pieds à forme humaine,
La taupe !
Mais elle jeûne, sans l’aubaine
D’un cloporte ou d’un vermisseau ;
Et la mort va prendre à la peine,
Sous son pauvre petit monceau,
La fouilleuse couleur d’ébène,
La taupe !