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Page:Rollinat - Les Apparitions, 1896.djvu/181

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On en trouve où, saillant difformes,
Des végétements racineux
S’enchevêtrent, semblent des nœuds
D’immobiles serpents énormes.
 
Infiltrés par des eaux lointaines
Ou proches, suivant les terrains,
Ceux-ci sont des lavoirs chagrins,
Ceux-là de riantes fontaines.

Plusieurs herbus, d’un mouillé vague,
Montrent maint champignon nabot
Rosé sous son petit chapeau
Et collerette de sa bague.

D’autres humides — bourbeux presque,
Seront la tranquille oasis
Du mignonnet myosotis
Et du gros chardon gigantesque,