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Page:Rollinat - Les Apparitions, 1896.djvu/230

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LE VOYAGEUR

Pluie oblique, vent serpentin,
Et bruit grondant sur la bruyère ;
De grands flamboiements au lointain...

Or, les ténèbres ont atteint
Et noyé la campagne entière.
Tout est moite, informe et déteint :

C’est l’opaque après l’indistinct !
Là, le cavalier solitaire
S’avance et recule incertain.