Page:Rollinat - Les Apparitions, 1896.djvu/232

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

 
L’homme égaré frémit d'instinct,
Il entend battre son artère.
Quoi ! rester là, jusqu’au matin !

La peur donne un son souterrain
À ses appels qu’il réitère...
Et sa jument mâche son frein,

Elle s’agite, elle se plaint,
Et d’une stridente manière,
Par instants, hurle à son poulain.

Il crie encor... toujours en vain !
Tout à coup un fil de lumière
Luit là-bas, mais si fin, si fin !...

Il s’en guide et près d’un ravin
Rencontre une auberge-chaumière.
Comme il a plus sommeil que faim