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Page:Rollinat - Les Apparitions, 1896.djvu/62

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           Dans tant de formes nuancées
           Qu’a si sourdement composées
           Son flux obscur et serpentin.

           Ce liquide rouge et grenu,
           Si chaud quand il est contenu,
           Et qui, versé, froidit si vite,
           Noircit, se corrompt tout de suite...
           C’est la cause dont les effets
           Sont les regards, gestes, paroles,
           Les sentiments graves, frivoles.
           Tous les actes bons et mauvais.

           Oui ! tout ce que l’homme imagine
           Provient du manège du sang
           Qui, sans cesse, humecte en l’usant
           Le coeur, pivot de la machine.

Cette eau couleur de braise et de soleils couchants
C’est la Science, l'Art, les Désirs, les Penchants,