Page:Rollinat - Paysages et paysans.djvu/108

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« Tes enfants ? c’est plus que ton âme ;
Tu les aimes trop, pauvre femme !

T’ont-ils donc demandé de naître
Tes petits, pour leur ôter l’être ?

Même privés de subsistance
Ils ont le droit à l’existence.

D’ailleurs, aurais-tu le courage
D’accomplir un pareil ouvrage ?

Vois-tu tes douleurs et tes hontes,
Quand il faudrait rendre des comptes

Au père qu’à toutes les heures
Avec tant de regret tu pleures ? »

Elle maudit l’horrible idée
Qui l’avait d’abord obsédée.